Le maintien de la diversité génétique de l’Abeille noire « Apis Mélliféra Melliféra »
Implantée depuis des milliers d’années en Europe de l’ouest (voir histoire de l’abeille noire) cet Hyménoptère, rescapé de plusieurs glaciations, a su s’adapter à nos régions et à leurs climats en développant différents écotypes. C’est donc pour préserver ce trésor d’adaptation, indicateur de biodiversité, que la Fondation François Sommer se mobilise avec les membres du GDSA.
Le patrimoine génétique d’Apis Melliféra Melliféra est menacé par deux facteurs:
- La diminution de la taille des populations d’abeilles.
- La pollution génétique.
Si le phénomène d’effondrement des colonies qui sévit depuis plus d’une dizaine d’années est largement médiatisé et préoccupe la population des apiculteurs, la pollution génétique est souvent passée sous silence alors qu’elle a des conséquences plus radicales, puisque la perte d’une espèce est irrémédiable.
La lutte contre le Varroa :
Depuis les années 1980, « Varroa destructor », un acarien parasite en provenance d’Asie du Sud-Est a été introduit en Europe et s’est rapidement propagé dans toute la France. Son action affecte directement la durée de vie de l’abeille et transmet au moins 4 virus dommageables à la colonie. L’infestation est telle qu’actuellement, pour faire survivre ses colonies, un apiculteur est obligé de les traiter avec un acaricide. Ce traitement, qui introduit dans la ruche un insecticide, devient de moins en moins efficace à cause de l’accoutumance du produit sur Varroa et diminue la capacité de l’abeille à réagir.